L’avis des Mouettes Vertes sur le bambou

Le bambou est considéré depuis une quinzaine d’années comme une fibre écologique. Les Mouettes Vertes ont mené l’enquête, et se sont rendues à La bambouseraie d’Anduze, la plus grande d’Europe, créée en 1856 par un botaniste passionné.
L’analyse ci-dessous a été complétée par des recherches sur internet et des échanges avec des industriels textiles.

Le bambou est une plante originaire d’Asie, apparue il y a 200 millions d’années et dont la culture s’est aujourd’hui propagée dans le monde entier. Différents domaines tels que le bâtiment, l’ameublement ou encore le textile utilisent le bambou comme matière première en vantant ses mérites écologiques.

La culture du bambou est respectueuse de son environnement

Elle ne nécessite ni engrais ni pesticides, est peu gourmande en eau – 4 fois moins que le coton – et pousse très rapidement dans les zones tropicales et subtropicales. De plus, les racines du bambou réduisent l’érosion des sols, les préservent et permettent leur régénération.  Une forêt de bambou est encore capable d’absorber 35% de CO2 de plus qu’une forêt d’arbres feuillus.

 Son usage dans le textile est très apprécié

L’industrie du bambou à usage textile connaît un véritable essor depuis le début des années 2000. Au-delà de sa culture écologique, le tissu de bambou est léger respirant, absorbant, doux et naturellement antibactérien.
La fibre de bambou est ainsi parfaitement adaptée pour les vêtements de sport, les pyjamas et les sous-vêtements. L’entretien de ces vêtements est facile. Ils ne se froissent pas.

La transformation de la plante en fibres repose sur un process polluant

La fibre naturelle étant très rêche en l’état, 99% des textiles en bambou sont aujourd’hui fabriqués à partir de viscose. La viscose est obtenue à partir de cellulose extraite des bambous dissoute chimiquement dans de la soude caustique. Le processus de transformation est très lourd et très polluant. L’utilisation de produits chimiques tels que le disulfure de carbone et l’acide citrique est très nocive pour la santé si des équipements de protection adaptés ne sont pas utilisés. Le disulfure de carbone est en outre non réutilisable, non recyclable, toxique, inflammable et cause une pollution de l’air importante. Ce polluant est également un perturbateur endocrinien.

Le Lyocell offre une alternative plus satisfaisante

Il y a 30 ans, un autre procédé plus écologique a fait son apparition et permet de faire du tissu à base de cellulose. Ce tissu obtenu est appelé Lyocell et reste majoritairement produit aujourd’hui à base de bois de chêne ou d’eucalyptus. Le processus de transformation est moins énergivore car réalisé en circuit fermé avec des solvants recyclables.

En résumé, le bambou est une plante dont la culture est écologique et contribue à protéger un écosystème. Sa transformation, qui suppose de désagréger la matière pour constituer une pâte qui est ensuite filée, résulte d’un processus chimique nocif et polluant. Le lyocell, qui permet de réaliser cette transformation en circuit fermé est par conséquent l’alternative préférée.

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